1917
Kiki
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9 Janvier 1917.

Je crains bien, mon chère Kiki, que nous n’arriverons pas à faire ton éducation. Tu as repoussé à tout. Ta nerve de petit merle, toujours a l’affait, est par trop aiguisée. Elle coupe et découpe, comme un ravir, les meilleurs préceptes que nous essayions de t’inculquer.

L’outre jour, tu étais sorte, archi-sotte. Tu trépignais sur place, servant les points, grinçant des dents, la figure toute rouge de rage. Impossible de te prendre par la douceur. On n’apprivoise pas la furie. Alors j’ai faits mes yeux méchants, très méchants, très durs, très fixes, et je t’ai dit, sur un ton des plus secs: “Demande pardon a…

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